La plus grande île des Antilles possède une histoire culinaire riche faite d'influences variées. Ses premiers habitants, les Taïnos, cultivaient déjà de nombreuses plantes locales – manioc, patate douce, haricots, courge – avant que les Espagnols ne prennent le contrôle de Cuba pendant plus de 500 ans. Ils introduisirent ainsi de nouveaux produits et recettes, qui s'enrichiront avec l'arrivée d'esclaves venus d'Afrique. Au début du XIXe siècle, la révolution haïtienne attira à Cuba des colons français qui marquèrent la cuisine locale, alors que plus tard de nombreux Chinois arrivèrent pour travailler dans les plantations de canne à sucre, amenant avec eux diverses recettes et notamment un goût important pour le riz. Le trio riz-haricots noirs-banane plantain est d'ailleurs servi quasi automatiquement avec tous les plats à base de viande, volaille, poisson et fruits de mer. Enfin, impossible de ne pas citer le rhum, véritable religion à Cuba.
Produits caractéristiques et habitudes
La cuisine cubaine fait usage d'un grand nombre de légumes et de féculents. Le terme viandas n'a d'ailleurs rien à voir avec la viande (carne) mais désigne les tubercules et la banane : yuca (manioc), papa (pomme de terre), malanga (taro), boniato (patate douce), plátano (banane, fruit ou plantain). Le plátano peut être frit en morceaux (tostones) ou en fines lamelles (mariquitas), ou encore bouilli et réduit en purée avec des chicharrones – du lard frit croustillant – sous le nom de fufú. Ce dernier est un plat amené par les esclaves, extrêmement répandu en Afrique. Contrairement à beaucoup de ses voisines des Caraïbes, la cuisine cubaine, bien qu'épicée, est assez peu pimentée.
Côté viande, le porc (cerdo) est la viande préférée des Cubains. On le fait souvent mariner dans un mélange d’orange amère, d’origan, d’ail et de cumin avant de le faire rôtir ou griller. Le porc est également transformé en charcuterie et en saucisse, comme le chorizo, très apprécié ici. La carne de res (bœuf) est mangée à Cuba sous forme de picadillo (viande hachée) ou de steak. Le poulet est également très populaire. Malgré la situation insulaire de Cuba, les poissons et fruits de mer sont plus rarement consommés. Toutefois on trouvera dans les stations balnéaires une multitude de restaurants proposant notamment poissons et crustacés aux touristes. Les langoustes sont particulièrement réputées.
Côté restaurant, on retrouve deux formules principales : les
paladares, qui appartiennent à des particuliers et qui peuvent être installés dans de jolies maisons, et les restaurants d’État, qui ressemblent à des établissements plus classiques. Vous trouverez tous les prix pour les deux catégories qui vont du fast-food aux restaurants gastronomiques. Toutefois, c'est généralement dans les établissements qui appartiennent à des particuliers que l'on mange le mieux, les cuisiniers étant souvent plus attentionnés. A noter pour les petits budgets, snacks et petites échoppes sont communs le long des marchés.
Les classiques de la cuisine cubaine
Le plat national cubain est la ropa vieja, littéralement « vieux vêtement ». Ce plat se compose de bœuf longuement mijoté dans une sauce à base de tomate richement assaisonnée avant d'être effiloché. Le bistec de palomilla – « steak en papillon » – est un steak de bœuf mariné avec ail, jus de citron vert et poivre, puis poêlé avec une belle quantité d'oignon. Assez proche, la vaca frita est un steak frit et effiloché avec des oignons caramélisés. Le boliche est un rôti de bœuf farci d'une préparation à base de jambon ou de chorizo. Il mijote ensuite avec des oignons et diverses épices. Le picadillo a la habanera est une recette de viande hachée avec tomates, olives, oignons, vin blanc et raisins secs. Le tasajo est une viande de cheval séchée ou boucanée (fumée). Coupée en petits dés, elle est généralement servie en sauce.
Le lechón ou cochon de lait rôti est généralement préparé pour les grands événements. Plus simple, le bistec de cerdo encebollado est un steak de porc avec oignons caramélisés alors que la masas de cerdo fritas se présente sous forme de cubes de porc frits marinés avec du jus d'orange amère. La caldosa est une soupe paysanne riche – originaire de l'Oriente cubain – avec porc, bœuf, poulet, patate douce, maïs, pomme de terre, courge et une foule d'épices.
Le poulet est communément servi à Cuba et on le retrouve par exemple dans l'ajiaco. Plat d’origine africaine, c’est une sorte de pot-au-feu de poulet, de légumes et de tubercules. On le garnit aussi bien de banane plantain que de pomme de terre, manioc, patate douce, maïs, potiron, igname, etc. Le poulet est également servi avec du riz au safran dans le classique arroz con pollo. Le riz est en effet essentiel à Cuba. On retrouve par exemple l'incontournable Moros y cristianos – littéralement « Maures et chrétiens » – composé de riz blanc et de haricots noirs, mais aussi l'arroz cubano, un riz à la tomate avec banane plantain et œuf au plat. L'arroz imperial est un riz à la tomate et au safran, garni de jambon, crevettes et poulet, le tout gratiné au four avec du fromage. Le riz est un accompagnement classique pour l'enchilado de camarones cubano, des crevettes dans une sauce tomate finement épicée.
Les tamales – que l'on retrouve dans une bonne partie de l'Amérique latine – sont préparés en enveloppant une pâte de maïs dans des feuilles de maïs avant de faire cuire le tout à l'eau bouillante. Ils sont le plus souvent garnis de porc. Leur préparation étant longue et fastidieuse, ils sont souvent confectionnés en famille. Autre classique local, le yuca con mojo est une recette de manioc bouilli avec une vinaigrette à l'ail, à l'oignon et à la coriandre. Aliment de base des Taïnos, le casabe – appelé « pain de la terre » par les colons espagnols – est fabriqué à partir d’une farine extraite du manioc. Il a l’aspect d’une tortilla mexicaine et se déguste encore aujourd’hui, surtout dans l’est de l’île, avec de la viande de porc.
Pour ceux qui désirent manger sur le pouce, impossible de ne pas mentionner le traditionnel sandwich cubain ou medianoche. Préparé avec du pan cubano – sorte de baguette légèrement briochée –, il est fourré de rôti de porc froid, jambon, moutarde, emmental et cornichons doux. Mais on retrouve une étonnante variante garnie de dinde avec du fromage frais et de la confiture de fraises, créée par une personnalité mondaine locale, Elena Ruz, dans les années 1930. Le terme « bocadillo » fait référence en général aux sandwiches plus simples, vendus dans la rue et dans les cafétérias, con jamón (jambon), con queso (fromage) ou con lechón (porc rôti). Les Cubains raffolent des pizzas. Assez différentes de ce que l'on retrouve en Italie, elles sont généralement très épaisses, briochées, avec une sauce tomate légèrement sucrée et énormément de fromage. Elles sont parfaites pour un repas rapide et copieux.
On compte de nombreuses fritures ou
frituras, souvent à base de féculents : maïs,
malanga,
tostones (banane plantain), etc. Les
croquetas cubanas sont des croquettes à base de béchamel, jambon et fromage, panées et frites, comme en Espagne. La
papa rellena est également un type de croquette de purée de pomme de terre fourrée de viande haché, de chorizo et de fromage. Les
empanadas cubains sont, comme dans le reste de l'Amérique latine, des chaussons en demi-lune garnis de viande hachée et de légumes. Les
cajitas sont des petites boîtes à emporter, idéales pour les petits budgets, avec un plat cuisiné, en général viande de porc ou de poulet, avec riz, haricots noirs, manioc et/ou banane frite.
Desserts et boissons
Parmi les petits desserts délicieux dont Cuba a le secret, il faut citer le boniatillo (une sorte de crème de patate douce très parfumée à la cannelle), l’arroz con leche (riz au lait), le cusubé (confiture de manioc), la malarrabia (confiture de banane), la mermelada de fruta (de la confiture) et enfin le majarete, un dessert excellent, fait avec du jus de maïs râpé, du lait et de la cannelle. Les locaux sont très friands de glaces également. Le queso con guayaba est un mélange de pâte de goyave et de fromage frais : surprenant mais délicieux. Les cascos sont des écorces de fruit confites, généralement des agrumes ou de la goyave.
Île tropicale par excellence, Cuba produit une grande variété de fruits exotiques succulents : ananas, mangue, pastèque, goyave, noix de coco, papaye, sans oublier évidemment la banane. La banane comme on la connaît en Europe porte le nom de plátano fruta. Citons également une variété, toute petite, appelée plátano-manzano (banane-pomme) qui possède un arrière-goût de pomme. D'autres fruits plus rares méritent le détour comme l'anón (attier), le chirimoya (chérimolier) et le guanábana (corrosol) à la pulpe blanche très sucrée. Le mamey est un gros fruit antillais marron qui possède une chair savoureuse orange et un énorme noyau laqué.
Ces fruits sont abondamment transformés en jus mais aussi en milkshake, ou batido. Le guarapo est le traditionnel jus de canne fraîchement pressé. Le granizade est une boisson à base de glace pilée avec une liqueur (non alcoolisée) servie dans la rue. Attention toutefois à tout ce qui contient glaçons et glace pilée, souvent à base d'eau du robinet, qui n'est pas potable sur l'île. Le malta est une boisson gazeuse maltée à l'arrière-goût de bière et de cola, souvent allongée d'un trait de lait concentré sucré.
On ne saurait quitter la table cubaine sans parler du café
cubano délicieusement corsé et très sucré, qui est au cœur de la vie sociale locale. Le
cortadito est un café allongé avec une bonne quantité de lait. Les
casas de infusiones, sortes de salons de thé, sont également prisées, mais on y sert des tisanes et autres infusions.
Cuba, terre de rhum
L'histoire de Cuba est indissociable de celle de la canne à sucre et donc du rhum. L'île est marquée par deux maisons emblématiques qui symbolisent le « ron » à elles seules. Bacardí et Havana Club, fondées respectivement en 1862 et 1878, connurent des destins différents. Après la révolution cubaine de 1959, la famille Bacardí fuit l'île pour s'installer aux Bermudes, alors que la production est délocalisée à Puerto Rico, sur le site de production de la « Cathedral of Rum », aujourd'hui la plus grande distillerie de rhum au monde. A l'inverse, la maison Havana-Club fut nationalisée et resta à Cuba.
On retrouve différentes productions : le Silver Dry, blanc, doux, adapté aux cocktails, le Añejo 3 Años, légèrement ambré, pur ou en cocktail, le Añejo Reserva et le Añejo 7 Años, de couleur plus foncée et au goût boisé, à consommer pur ou avec des glaçons. Mais Havana Club n'est pas la seule marque de rhum cubain. Citons par exemple Arecha, Santiago de Cuba, Edmundo Dantes, Varadero ou Santero y Caney.
La Havane était, à la veille de la Révolution, une ville profondément cosmopolite, attirant artistes, personnalités mondaines et hommes d'affaires venant des quatre coins du monde, et notamment des États-Unis. De nombreux cocktails à base de rhum y furent créés comme le Daïquiri (citron vert, glace pilée), le Cuba Libre (cola, citron vert), le Mojito (menthe, citron vert, glace pilée, sucre roux), le El Presidente (vermouth sec, curaçao, grenadine, zeste d'orange), le Ron Collins (citron jaune, sucre, eau gazeuse), le Hemingway Special (jus de pamplemousse, marasquin, citron vert) ou encore le Greta Garbo (marasquin, citron vert, glace pilée, anisette).
On retrouve d'autres alcools sur l'île, comme l'
aguardiente – comprendre « eau-de-vie » – qui est un rhum non raffiné, souvent servi sous forme de
saoco, avec de l'eau de coco et un trait de miel. La
guayabita del Pinar est une sorte de rhum arrangé dans lequel on laisse macérer de petites goyaves sauvages. Les Cubains – mais aussi les touristes – sont également de grands consommateurs de bières, blondes principalement, comme la Hatuey (du nom d’un cacique indien) qui est la marque la plus connue. La Cristal, la Bucanero, la Mayabe sont produites par la brasserie Cervecería Bucanero S.A, située à Holguín, fondée en 1997. La bière La Tropical est la plus ancienne de Cuba, produite dès 1883, sans oublier la Tínima, l'une des rares bières fortes que l'on retrouve sur l'île, titrant à 8°.
Se régaler à Cuba
Horaires à Cuba
Les restaurants cubains sont en général ouverts en continu, à l'exception de quelques tables plus fancy de la capitale. Certains sont plutôt des cafés servant à manger dès l'aube, d'autres sont des restaurants plus conventionnels, ordinairement ouverts de midi à 22h, 23h, minuit, voire plus tard le week-end dans les grandes villes et stations balnéaires.
Budget / Bons plans à Cuba
A l'image de sa population, le cuisine cubaine est métissée et épicée, sans être pour autant trop pimentée. Toutefois, l'embargo continue de peser sur le pays, et le rareté des produits d'importation combinée à une agriculture locale peu développée n'est pas réellement favorable à l'épanouissement d'une gastronomie cubaine contemporaine. Afin de faire des économies, on ne saurait que trop vous recommander de manger dans les casas où vous loger (les portions sont ordinairement généreuses) et quand vous sortez, de manger des plats typiques, poulet-riz-haricots et ropa vieja en tête. En bord de mer, les plats combinés à base de poissons (ou de langouste) sont aussi de bonnes options.
Autre paramètre à prendre en compte quand vous allez au restaurant : la monnaie acceptée. Depuis la disparition récente du CUC (peso convertible, indexé sur le dollar américain), la plupart des restaurants acceptent le CUP (peso cubain), mais certains vous demanderont des euros uniquement (ou des dollars, ou des livres... bref, ce qu'on appelle à Cuba les MLC pour Monnaie Librement Convertible) ! Si le tarif en euros proposé par ces derniers vous semble correct, dans ce cas pas de problème. Toutefois, si vous payez par carte bleue en euros, vérifiez bien que le tarif affiché sur le terminal de paiement est bien en euro et pas en CUP, car si vous payez en carte bleue une certaine somme en CUP, sachez que le taux appliqué sera le taux officiel, soit 1/25 (contre 1/100 dans la rue). Dans les restaurants des grands hôtels (de la capitale notamment), le prix peut ainsi être multiplié par 3 voire 4 ! En effet, certains hôtels n'acceptent que la carte bleue et pratiquent le taux de change officiel. Si bien qu'une pizza annoncée à 500 CUP, payée en carte bleue, revient à 20 € (contre 5 € si elle était payée en monnaie nationale sonnante et trébuchante) !
Les restaurant spécifiquement dédiés au touristes ont tendance à n'accepter que les MLC (euros, dollars, livres) et afficher les prix directement dans ces monnaies. Vous pouvez alors payer ou en carte ou en cash, mais dans ce second cas, si le restaurateur doit vous rendre de la monnaie en CUP (pesos cubains), exigez le taux de change pratiqué ce jour là dans la rue. Autrement, si le restaurateur vous rend des CUP au taux officiel, vous sortirez perdant. Dans la cas où vous allez au restaurant et que les tarifs sont affichés en CUP, payez en cash, toujours ! Autrement, votre repas vous coûtera 4 à 5 fois plus que sa valeur réelle.
En supplément à Cuba
Si vous n'êtes pas du genre à donner des pourboires, vos habitudes vont en prendre un coup à Cuba. Que ce soit les gardiens de parking, les dames (ou messieurs) se trouvant à l'entrée des toilettes, les garçons de café, les taxis ou les guides touristiques, tous attendent un petit quelque-chose, des touristes en particulier. Même chose pour les musiciens qui viennent égayer les terrasses des restaurants ! Disons que de manière générale, si vous êtes content du service, un petit supplément de 10 % de ce qu'affiche la note est de rigueur. Pour ce qui est des musiciens de rue comme pour les gardiens de parking, 1 ou 2 € seront les bienvenus. Concernant les dames/messieurs-pipi, les Cubains paient 2 CUP la commission (ayez de la petite monnaie sur vous !). Enfin, dans un restaurant d'État, deux formules possibles : soit vous donnez votre pourboire directement au garçon ou à la fille de service, soit vous le laissez sur la table, auquel cas l’employé(e) sera obligé(e) de le restituer à l’employeur (l’État), qui le répartira entre tous à la fin de la journée. A vous de juger.
C’est très local à Cuba
En plus de la typique ropa vieja (viande de boeuf effilochée et cuite à feu doux avec des légumes) et des platos combinados (plats combinés type "poulet-riz-haricot" ou "poisson-riz-légumes") déjà évoqués, signalons que les Cubains sont friands de bocadillos (sandwhichs) mais aussi de pizzas et de plats de pâtes. Mais ne vous faites pas d'illusions : les pâtes et pizzas à la cubaine sont bien loin de leurs modèles italiens (même si certains restaurants se défendent pas mal).
Signalons par ailleurs que si Cuba manque encore de produits de qualité (principalement en raison de l'impossibilité d'importer), les réformes de 2011 encourageant l'auto-emploi ont été plutôt positives sur le niveau gastronomique général. En effet, le nombre de paladares (restaurants privés, non-tenus par l'Etat) a tout bonnement explosé, dans la capitale notamment, ce qui n'est pas pour déplaire aux fins gourmets. On ne peut toutefois pas parler de La Havane comme d'une destination gastronomique, bien que certaines initiatives soient plutôt de bonne augure pour le futur de nos palais !
A éviter à Cuba
Ne mangez jamais de fruits ou légumes qui n’ont pas été lavés auparavant pour éviter les gastro-entérites ou encore la turista. Également, sachez que l'eau du robinet n’est pas potable. Aussi, méfiez-vous lorsque vous achetez de l’eau en bouteille, il arrive que ce ne soit pas de l’eau de source mais simplement de l’eau filtrée. Normalement, elle ne pose pas problème mais attention aux estomacs sensibles et à son goût de terre désagréable... Pour vous assurer que votre bouteille d'eau contient bien de l'eau minérale, vérifiez que la bouteille est vraiment scellée. Faites également attention à ne pas boire n’importe quel refresco (boisson fraîche). Des parasites risquent de se glisser dans votre estomac et de vous déranger pendant votre voyage ou une fois rentré chez vous.
Enfants à Cuba
Les enfants sont les bienvenus dans la plupart des restaurants à Cuba Toutefois, si l'établissement que vous avez choisi pour vous restaurer est davantage un débit de boisson qu'un restaurant, il est possible que l'on ne vous accepte pas si vous êtes accompagné de mineurs.
Fumeurs à Cuba
Il est en général interdit de fumer dans les restaurants fermés et équipés de climatisation. Toutefois, l'immense majorité des tables cubaines se trouve en extérieur ou sur des terrasses ouvertes aux quatre vents. Si personne ne fume autour de vous, le mieux est encore demander à l'équipe de service.
Les attrape-touristes à Cuba
Comme dans n'importe quelle zone touristique du monde, vous trouverez, dans La Habana Vieja, des rabatteurs qui chercheront à vous faire asseoir dans le restaurant pour lequel ils travaillent, s'assurant ainsi une commission. Cela ne signifie par que le-dit restaurant soit mauvais. La bonne question serait ici : un bon restaurant a-t-il besoin de rabatteur ?
Également, pensez à demander le menu quand vous arrivez dans un restaurant. Si il n'y a pas de menu ou pas de tarifs sur le menu, demandez combien coûte le plat que vous convoitez. Cela évitera des désagréments au moment de payer, certaines adresses ayant tendance à adapter le prix à la tête du client.
Faire une pause à Cuba
Horaires à Cuba
Les boulangeries, cafétérias et glaciers sont généralement ouverts toute la journée, jusqu'à 19h, 20h, 21h, voire même plus tard. Toutefois, il n'y a pas ici de règles immuables et pour éviter de se déplacer en vain, mieux vaut passer un rapide coup de fil. Les bars quant à eux ouvrent en général leurs portes dans la journée, mais ont tendance à se remplir quand le soleil se couche, c'est-à-dire vers 18h-19h et ferment autour de 1h ou 2h du matin, parfois plus tard.
Budget / Bons plans à Cuba
Dans les cafétérias de la capitale, le prix d'un café va de 1 à 2 €, tandis qu'un cocktail vaut en général 1,50 à 3 €, pour peu que vous alliez dans des bars où l'on paie en CUP (peso cubain) ! En revanche, dès que vous fréquentez les rooftop-bars des grands hôtels de la capitale notamment, le prix peut être multiplié par 3 voire 4 ! En effet, certains hôtels n'acceptent que la carte bleue et pratiquent le taux de change officiel, c'est-à-dire autour de 1/25. Si bien qu'un cocktail affiché à 200 CUP, payé par carte bleue, revient à 8 € !
A partir de quel âge à Cuba
Les mineurs, c'est-à-dire les personnes ayant moins de 18 ans, n'ont officiellement pas le droit de consommer de l'alcool à Cuba.
C’est très local à Cuba
Un café por favor ! Le café cubain, peu connu mondialement car produit en trop faibles quantités pour être exporté, est particulièrement bon ! Essentiellement arabica, il est cultivé dans les zones semi-montagneuses du pays et est réputé pour sa faible acidité, mais aussi pour avoir du corps, une intensité moyenne et des parfums d'agrumes. Espresso (serré) ou americano (allongé), café con leche (café lait) ou cortado (café court remonté d'une petit dose de lait), à vous de choisir la version qui vous plait le mieux. A noter que le café con miel (café au miel) est une spécialité du sud de Cuba. Le chocolat produit localement se consomme également à Cuba, et plus spécifiquement dans l'extrême Oriente, vers Barracoa.
Un peu d'élégance. Lorsque l'on sort à Cuba, que ce soit pour aller au restaurant, boire un verre ou à plus forte raison pour aller danser, on a l'habitude de se vêtir correctement, pour ne pas dire élégamment ! Si vous êtes invité par des Cubains à sortir, laissez votre éventuelle désinvolture vestimentaire au placard et mettez-vous sur votre 31 !
Le rhum. Le ron superior, rhum distillé deux fois, véhicule l’image chaleureuse de la culture cubaine à travers ses cocktails légers et chatoyants. Havana-Club doit son appellation de ron superior à la qualité de la canne à sucre des meilleures terres de Cuba, dans la province de l’Oriente, et au savoir-faire des maîtres distillateurs. Mais Havana Club n'est pas la seule marque de rhum cubain ! Vous pourrez aussi déguster à Cuba d'autres très bonnes marques de rhum comme Arecha, Santiago de Cuba, Edmundo Dantes, Varadero ou encore Santero y Caney. Le rhum Mulata est en revanche un rhum de qualité inférieure qu'on vous servira souvent dans les bars des hôtels en formule tout inclus.
Voici quelques cocktails à base de rhum, bien connus à Cuba :
Cuba libre. Dans un grand verre, versez 1 mesure de rhum, 5 mesures de coca, le jus d’un demi-citron vert et 2 glaçons.
Daïquiri. Jus d’un demi-citron vert, une demi-cuillerée de sucre, 1 mesure de rhum, quelques glaçons, le tout agité dans un shaker. Servez sur des glaçons, dans un verre à cocktail. Certains le préparent même avec du jus de fraise !
Greta-Garbo. Dans un shaker, versez une demi-cuillerée de sucre, une franche cuillerée de marasquin, le jus d’un citron vert, une mesure et demie de rhum, 5 gouttes de Pernod et de la glace frappée. Battez le tout et servez sans attendre.
Havana-especial. Dans un shaker avec quelques glaçons, 1 mesure de rhum, 1 mesure de jus d’ananas. Battez et servez filtré.
Hemingway-especial. Dans un mixeur avec de la glace pilée, 1 mesure de rhum, 1 mesure de jus de pamplemousse et 1 demi-citron vert pressé. Battez bien et servez bien frappé.
Mojito. Boisson nationale des Cubains, héritage du roi de la flibuste Francis Drake, il est créole en diable. Versez dans un verre : une demi-cuillerée de sucre, le jus d’un demi-citron vert, 1 mesure de rhum, 2 ou 3 glaçons, pilez quelques feuilles de menthe fraîche avec le sucre et le jus de citron, allongez d’eau gazeuse et plongez-y, avant de servir, une branche de menthe.
Ron Collins. Versez dans un grand verre 1 mesure de rhum, 1 demi-cuillerée de sucre, 1 demi-citron pressé, 2 ou 3 glaçons, allongez d’eau gazeuse, ajoutez une tranche de citron et éventuellement une cerise.
Enfants à Cuba
Les enfants sont en général bienvenus à peu près partout à Cuba, excepté dans certains clubs adult-only des zones balnéaires peut-être.
Fumeurs à Cuba
Dans les cafés et dans les bars, tout comme dans les restaurants, il est généralement interdit de fumer si le local est fermé et climatisé. Dans tous les autres cas de figure, renseignez-vous auprès du staff.
Les attrape-touristes à Cuba
L'attrape-touriste à la mode lors de notre passage était celui que l'on pourrait appeler le coup du "festival de la salsa". En bref, un homme quelconque vous accoste en vous assurant que c'est votre jour de chance, qu'aujourd'hui même c'est le dernier jour du festival de la salsa et qu'il a une entrée pour vous. Le touriste crédule, n'en revenant pas d'avoir autant de chance, suivra l'homme jusqu'à un bar ou une salle de spectacle quelconque - où l'on joue généralement effectivement de la salsa - et empochera sa commission pour avoir amené un client de plus. De la salsa oui, mais pas LE festival de la salsa !