LA PYRAMIDE
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Présence remarquable au cœur du Plateau, la Pyramide, aujourd'hui laissée à l'abandon, est l'œuvre de l'architecte italien Rinaldo Olivieri. Propriété de l'État, elle a été construite entre 1968 et 1973 sur douze étages. Elle symbolisait en son temps la prospérité du « miracle ivoirien » porté par le binôme café-cacao. Son avant-gardisme architectural rétrofuturiste, sa forme pyramidale singulière, en fait l'un des bâtiments les plus surprenants de l'horizon urbain abidjanais. Son architecture est emblématique de la modernité de la fin des années 1960, marquées par l'apogée du brutalisme, mouvement architectural accordant une importance prépondérante à l'esthétique de la structure géométrique et au matériau brut.
La structure de l'édifice est constituée de colonnes pyramidales exposées faites de béton, qui s'opposent à son espace de circulation vertical. S'adaptant aux conditions climatiques tropicales, les façades du bâtiment sont entièrement constituées de baies vitrées protégées par un ensemble de panneaux en aluminium faisant office de brise-soleil. À l'intérieur, un impressionnant escalier public emprunte la forme d'un tunnel ouvert adoptant l'esthétique des films de science-fiction des années 1960. Malheureusement, l'inadaptation de ce bâtiment avec ses surfaces locatives trop petites, son importante consommation énergétique et ses coûts de maintenance élevés ont précipité la désertion de ses espaces tant privés que commerciaux et il y a quelques années, le bâtiment a même été déclaré insalubre.
Quel dommage il héberge désormais les chauves souris qui sortent à la nuit tombante.
A voir por son architecture