Organiser son séjour en Mauritanie

Argent Argent en Mauritanie

La monnaie est l’ouguiya mauritanien (abréviations : MRU, OM et UM). Un ouguiya comporte 5 khoums. Les pièces en circulation sont les suivantes : 1 khoum, 1, 2, 5, 10, 20 ouguiyas. Les billets en circulation sont : 50, 100, 200, 500 ouguiyas.
Début 2023, 1 € valait 37,5 MRU. À noter que beaucoup de Mauritaniens calculent encore en anciens ouguiyas (MRO), soit en ajoutant un 0, ce qui peut parfois susciter des malentendus...

Budget / Bons plans Budget / Bons plans en Mauritanie

Quelques idées de prix :

Une course en taxi : 20 MRU en moyenne (si taxi partagé).

Un paquet de cigarettes : de 70 MRU à 100 MRU suivant la marque.

Un sandwich : 90 MRU.

Un plat dans un petit restaurant : de 150 MRU à 200 MRU.

Une bouteille d'eau : 10 MRU (75 cl).

Un litre d'essence à Nouakchott : 43 MRU (38 MRU le litre de gasoil).

Une baguette, un pain au chocolat, un croissant : 10 MRU.

Si votre voyage s'articule autour d'hôtels avec chambres climatisées et de restaurants d'un standing équivalent, cela risque de vous coûter pas mal d'argent, soit entre 3 000 MRU et 5 000 MRU par jour (soit 70 € à 120 € par jour). En revanche, vous pouvez vivre correctement en Mauritanie en ne dépensant quotidiennement que 300 MRU à 1 200 MRU (de 7 € à 30 €), si vous fréquentez des petites auberges et des restaurants de quartier.

Les déplacements à l'intérieur du pays restent le problème le plus épineux à résoudre. Si vous louez un véhicule, ce sera obligatoirement un 4x4 à moins de ne circuler que sur des routes goudronnées, une perspective qui ne présente pas beaucoup d'intérêt. La location d'un 4x4 avec chauffeur revient à environ 3 500 MRU par jour (autour de 85 €), carburant non compris. L'autre solution consiste à se déplacer à l'intérieur du pays avec les moyens de transport locaux, taxis collectifs, voire camions. Dans ce cas, comptez de 80 MRU à 100 MRU par tranche de 100 km. Attention toutefois au manque de confort de cette solution (imaginez une Mercedes rouillée avec 10 personnes à son bord), réservée aux plus téméraires pour les grands trajets.

Passeport et visas Passeport et visas en Mauritanie

Pour vous rendre en Mauritanie en avion, vous pouvez obtenir un visa biométrique d'entrée à l'aéroport de Nouakchott ou à celui d'Atar pour la somme de 55 € en espèces, et valable un mois. La même procédure vaut pour ceux qui viennent par la voie terrestre, notamment aux frontières sénégalaises et marocaines. La vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire. Même si on vous la demande de moins en moins souvent, la non-présentation de votre carnet de vaccinations ou l’absence de certificat de vaccination contre la fièvre jaune peut vous valoir d’être refoulé à la frontière, tout comme l’absence de visa sur votre passeport.
Attention  ! L’obligation de déclarer l’intégralité de ses devises à l’entrée sur le territoire mauritanien a été supprimée par la circulaire N° 006/GR/98, émise par le gouverneur de la Banque centrale de Mauritanie le 27 juillet 1998.

Tous les passeports délivrés en France sont désormais biométriques. Ils comportent votre photo, vos empreintes digitales et une puce sécurisée. Pour l’obtenir, rendez-vous en mairie muni d’un timbre fiscal, d’un justificatif de domicile, d’une pièce d’identité et de deux photos d’identité. Le passeport est délivré sous trois semaines environ. Il est valable dix ans. Les enfants doivent disposer d’un passeport personnel (valable cinq ans).

Conseil : avant de partir, pensez à photocopier tous les documents que vous emportez avec vous. Vous emporterez un exemplaire de chaque document et laisserez l’autre à quelqu’un en France. En cas de perte ou de vol, les démarches de renouvellement seront ainsi beaucoup plus simples auprès des autorités consulaires. Vous pouvez également conserver des copies sur le site Internet officiel (mon.service-public.fr). Il vous suffit de créer un compte et de scanner toutes vos pièces d'identité et autres documents importants dans l'espace confidentiel.

Santé Santé en Mauritanie

Problème médical sur place. Les plus fréquents des problèmes de santé sont la diarrhée, les infections des voies aériennes et les maladies de peau. Il est fréquent de se faire piquer par des insectes dont certains transmettent des maladies (comme le paludisme) qui peuvent se déclarer après le retour. De plus, les piqûres d’insectes se surinfectent facilement en milieu tropical et il faudra être attentif aux petits bobos. Pour éviter les piqûres, veillez à vous couvrir bras et jambes en portant des tenues vestimentaires adaptées. Dans le désert, la chaleur du jour, le froid de la nuit et la déshydratation sont ce qu'il y a de plus à craindre.

Pour recevoir des conseils avant votre voyage, n’hésitez pas à consulter votre médecin. Vous pouvez aussi vous adresser à la société de médecine des voyages du centre médical de l’Institut Pasteur au ✆ 01 45 68 80 88 (www.pasteur.fr/fr/sante/centre-medical) ou vous rendre sur le site du ministère des Affaires étrangères à la rubrique « Conseils aux voyageurs » (www.diplomatie.gouv.fr/voyageurs).

En cas de maladie. Un réflexe : contacter le consulat de France. Il se chargera de vous aider, de vous accompagner et vous fournira la liste des médecins francophones. En cas de problème grave, c’est aussi lui qui prévient la famille et qui décide du rapatriement. Pour connaître les urgences et établissements aux standards internationaux : consulter les sites www.diplomatie.gouv.fr et www.pasteur.fr

Assistance rapatriement – Assistance médicale. Si vous possédez une carte bancaire Visa® et MasterCard®, vous bénéficiez automatiquement d’une assurance médicale et d’une assistance rapatriement sanitaire valables pour tout déplacement à l’étranger de moins de 90 jours (le paiement de votre voyage avec la carte n’est pas nécessaire pour être couvert, la simple détention d’une carte valide vous assure une couverture). Renseignez-vous auprès de votre banque et vérifiez attentivement le montant global de la couverture et des franchises ainsi que les conditions de prise en charge et les clauses d’exclusion. Si vous n’êtes pas couvert par l’une de ces cartes, n’oubliez surtout pas de souscrire une assistance médicale avant de partir.

Trousse à pharmacie. Il est sage, avant de partir, de se constituer une petite trousse à pharmacie qui pourra, si le cas se présente, vous rendre bien des services et vous permettre de continuer votre voyage dans les meilleures conditions. Il n’est pas question ici de se substituer à une consultation médicale obligatoire dès que des symptômes inquiétants apparaissent, mais simplement de prévenir, et quelquefois de soulager, certains désagréments pouvant survenir lors d’un voyage en Mauritanie. Voici quelques pistes pour constituer cette trousse : un antipaludéen, un anti-diarrhéique, un antipyrétique contre les maux de tête ou de dents (aspirine ou paracétamol), un antibiotique à spectre large, un collyre, un antiseptique digestif, un anti-vomitif. Les crèmes ou écrans solaires, les anti-moustiques, les désinfectants pour l’eau à boire et éventuellement un ASPIVENIN® peuvent compléter cet inventaire.

Sécurité Sécurité en Mauritanie

La sécurité, c'est le grand thème qui revient toujours quand on aborde dans les circonstances actuelles un voyage en Mauritanie. On s'en rend compte en discutant avec son entourage de son prochain voyage, et au plus tard à la lecture des informations du ministère des Affaires étrangères. Mais le débat continue sur place, avec les voyageurs étrangers que l'on croise dans les auberges ainsi qu'avec les professionnels du tourisme locaux. On en revient toujours au même sujet délicat. Délicat, parce que la menace terroriste est par essence invisible, et qu'elle est donc perçue différemment de part et d'autre de la Méditerranée.
Est-il sûr de se rendre en Mauritanie ? Nous ne prétendons pas apporter ici une réponse à la question, celle-ci étant bien trop naïve en soi. Mais les Mauritaniens répondront que le terrorisme islamiste a fait plus de morts en France et en Belgique que dans leur pays. Le tournant dans la fermeture au tourisme fut l'assassinat de quatre touristes français le 24 décembre 2007 à Aleg, au sud de la Mauritanie sur la route de l'Espoir, par un groupuscule rattaché à la mouvance salafiste algérienne. Ce tragique épisode a pour conséquence l'annulation du Paris-Dakar. S'en est suivie également une vaste politique de sécurisation des régions touristiques en Mauritanie. Trop tard, cet événement marque les consciences et on distingue très nettement un avant et après Aleg en ce qui concerne les chiffres du tourisme.
Au Niger, des employés d'Areva dont 5 Français sont enlevés à Arlit en septembre 2010. A la suite de ces enlèvements, Maurice Freund, patron de la coopérative de voyageurs Point Afrique et présent au Niger au moment des faits, décide de suspendre ses vols vers la Mauritanie. « A Point Afrique, expliquait-il sur le site Rue89, nous avions la prétention de pouvoir être un des derniers remparts en créant de l'activité. Je vous donne un exemple : en 1996, selon les chiffres du Pnud [programme des Nations unies pour le développement, ndlr], le taux de prévalence de la pauvreté était de 58 % dans le nord de la Mauritanie. En 2002, ce taux était tombé à 21 %, grâce au tourisme. Autour d'Atar, on a créé quelque chose en amenant 600 personnes par semaine. Un trekker fait vivre une famille entière sur la saison. »
C'est à la suite des événements d'Arlit que le ministère des Affaires étrangères français instaure une zone rouge, formellement déconseillée à ses ressortissants, qui concerne pour la Mauritanie toutes les zones à l'est d'une ligne reliant Chinguetti à Tidjikdja.
Trois Espagnols travaillant pour le compte d'une ONG sont enlevés le 29 novembre 2009 sur la route Nouakchott-Nouadhibou, trois jours après le kidnapping d'un ressortissant français au Mali. En août 2009, un attentat suicide avait été perpétré contre l'ambassade de France à Nouakchott, ne faisant aucune victime.
Plus récemment en juillet 2010, on se souvient de l'opération militaire franco-mauritanienne pour la libération du Français Michel Germaneau, détenu par un groupuscule affilié à AQMI au Mali, probablement décédé avant l'assaut d'un manque de médicaments.
Dans la nuit du 1er au 2 février 2011, un véhicule bourré d'explosifs explose à Nouakchott. L'armée explique qu'elle a délibérément fait sauter l'engin qui tentait « de s'infiltrer dans la capitale pour y commettre des attentats » (propos recueillis sur le site www.jeuneafrique.com). Selon AQMI, les passagers auraient eux-mêmes déclenché l'explosion. Un autre véhicule piégé est intercepté par la gendarmerie près de Rkiz, dans le sud de la Mauritanie.
En janvier 2011, deux ressortissants français sont assassinés au Niger.
Voilà pour les faits.
Sur la sécurité dans la région de l'Adrar, Cheibany, directeur d'une agence de voyages de Nouakchott déclare : « Atar n'est pas une zone à risque [… ] Je défie quiconque de me faire état d'un problème sécuritaire dans l'Adrar depuis 1997 [… ] C'est la plateforme la plus sécurisée de Mauritanie. Une zone montagneuse constituée de cuvettes et de passes difficiles d'accès. Le nombre d'entrées est limité et lors des excursions, nous évitons les zones trop faciles d'accès. »
Pour conclure, la grande majorité des touristes qui reviennent de Mauritanie déclarent ne s'être à aucun moment sentis en insécurité. Les contrôles sont très nombreux sur les routes et la liste des passagers est demandée par les forces de l'ordre. Signalons aussi que l'extension du téléphone portable permet de transmettre la moindre nouvelle dans des temps très réduits. Comme dit Cheibany, « Atar est une ancienne garnison militaire. 90 % de la population de l'Adrar a au moins un membre de sa famille dans l'armée ou qui en a été membre. La population de l'Adrar n'a pas d'affinités avec le terrorisme. Et c'est une région qui tire profit du tourisme. Qui va donc se risquer à compromettre cette activité ? »
Aujourd'hui, la zone rouge du ministère français des Affaires étrangères (www.diplomatie.gouv.fr) a été fort logiquement restreinte aux zones frontalières. Il est d'ailleurs prudent de consulter le site du ministère (rubrique « conseils au voyageur ») avant son départ.

Décalage horaire Décalage horaire en Mauritanie

Durant les six mois où la France applique l'heure d'été, lorsqu'il est 12h en Mauritanie, il est 14h en France. En hiver, 12h à Nouakchott correspond à 13h à Paris.

Langues parlées Langues parlées en Mauritanie

Si vous parlez le hassanya, cet arabe très pur particulier à la Mauritanie et pratiqué par environ 80 % de la population, vous n’aurez aucun problème pour communiquer. Sinon, le français doit permettre de se faire comprendre de suffisamment de Mauritaniens pour rendre le séjour agréable. Dans le sud du pays, le wolof, le soninké et le peul sont les langues les plus courantes au sein des populations négro-africaines. À part dans les milieux d’affaires, et éventuellement chez des prestataires de services touristiques, l’anglais ne sera d’aucune utilité.

Communiquer Communiquer en Mauritanie

Pour appeler de Mauritanie vers la France, composez le + 33 suivi du numéro de votre correspondant sans le 0.

Pour appeler de France vers la Mauritanie, composez le + 222 suivi des huit chiffres de votre correspondant.

Le téléphone entre l’Europe et la Mauritanie fonctionne assez bien et, si ce n’est pas le cas, on y parvient presque toujours en insistant.

Utiliser son téléphone mobile. Si vous souhaitez garder votre forfait français, il faudra avant de partir, activer l’option internationale (généralement gratuite) en appelant le service clients de votre opérateur.

Qui paie quoi ? La règle est la même chez tous les opérateurs. Lorsque vous utilisez votre téléphone français à l’étranger, vous payez la communication, que vous émettiez l’appel ou que vous le receviez. Dans le cas d’un appel reçu, votre correspondant paie lui aussi, mais seulement le prix d’une communication locale. Tous les appels passés depuis ou vers l’étranger sont hors forfait, y compris ceux vers la boîte vocale.

Avec la prolifération des smartphones, les cybercafés ont moins la cote, mais n'ont pas disparu pour autant. La connexion wifi est généralement gratuite dans les cafés et restaurants, moyennant consommation.

On trouve des cartes SIM à partir de 200 MRU et des cartes de recharge à partir de 50 MRU.

Un exemple : une carte de recharge de 300 MRU chez Mauritel (le réseau plus performant) donne droit à 6 heures de communications nationales et à 400 MB d'Internet pendant un mois.

Les Mauritaniens sont férus de coups de fil et de WhatsApp, beaucoup moins d'e-mails, car les connexions sont souvent hasardeuses lorsqu'on sort de Nouakchott, et la 3G et le wifi sont souvent fort sollicités le soir dans les villes de l'intérieur, avec comme conséquence beaucoup de lenteur de chargement…

Electricité et mesures Electricité et mesures en Mauritanie

L’approvisionnement électrique en 220 volts est plutôt bien assuré en Mauritanie. Les coupures de courant sont rares dans les grandes villes et rarement longues. Mais plus on s’éloigne des centres urbains, plus la fourniture d’énergie devient aléatoire, jusqu’à devenir inexistante dans les contrées les plus éloignées. Certains bâtiments s’équipent, petit à petit, de panneaux solaires, source d’énergie inépuisable dans ce pays. Les unités de poids et de mesure sont les mêmes qu'en France. Seule nuance, « kilo » est souvent utilisé comme abréviation pour « kilomètre ».

Bagages Bagages en Mauritanie

Prévoyez un maximum de t-shirts et de pantalons en toile ou en coton plutôt qu’en matières synthétiques. Évitez de vous déguiser en portant des vêtements africains, vous seriez tout de suite catalogué comme touriste, ou de vous promener torse nu ou en short. Les Africains affirment que les shorts sont réservés aux enfants. En faisant simple, vous aurez les plus grandes chances de vous faire accepter.

Sauf si vous allez dans le nord entre novembre et mars, le sac de couchage est inutile, la température nocturne descendant rarement sous les 20 °C. En revanche, un sac à viande léger et peu encombrant sera indispensable pour se protéger du vent et du sable.

Si vous faites votre lessive, avec le climat régnant en Mauritanie, le linge séchera rapidement. Sachez que dans les auberges, seul le matelas est fourni. Pas d'oreillers ni de serviettes ni de savon...

Une paire de sandales facilement détachables sera utile, car on se déchausse souvent avant d'entrer sous la tente. Des chaussures de sport style running seront pratiques pour marcher dans les dunes (où le sable peut être brûlant). Une lampe frontale, un sac étanche pour les papiers importants, et un couteau de poche peuvent se révéler utiles, tout comme les lunettes et crèmes, indispensables protections contre le soleil. Pour se protéger la tête, ne vous encombrez pas d’un chapeau, vous trouverez très facilement sur place de quoi vous confectionner un superbe chèche. Ce turban, même s’il n’est pas enroulé dans les règles de l’art, préservera très efficacement du soleil, du vent, du sable, et vous rendra de multiples autres services.